dans l’incendie des roses
qui brûlent le jardin
je vis pieds nus
quelle merveille
je regarde encore le calendrier d’août
malgré les rumeurs vaines
l’été est hors d’haleine
je viens à vous
déshabillée en chair de femme
ma peau en feu
comme un soir couleur de pêche
mes cheveux fous en auréole d’ombellifères
tout embaumée de passiflore
je viens à vous
et je vous offre
prenez tout
mon rire cascade de réséda
les arcs-en-ciel de mes bras
les aiguilles lumières de mes doigts
mon sexe étoile photophore
et pour chasser les sortilèges
le bleu mystère de mes paupières
et mon éventail d’opéra
prenez je vous le donne
ce vertige de colibri qui s’échappe
de ma poitrine
comme d’une volière soudain ouverte
quand je vous vois
je suis pays de sources vives
ouvrez vos mains que je ruisselle
depuis la nuit de mes aisselles
jusqu’à la blessure des roses
les libellules viennent
goutte à goutte
boire la pluie à mes paupières
moi je garde pour votre soif
mon canari rempli d’eau douce
entrez dans mes yeux
venez dans mes cheveux
mon bel amour
quand elle veut
la vie est douce comme une caresse de demoiselle
michèle voltaire marcelin (Amours et Bagatelles – Cidihca)
*Frêle et fragile, de la famille des libellules, la demoiselle vit souvent au bord de l’eau.
La lecture de “caresse de demoiselle” nous laissé à bout de souffle revivant l’expérience de l’auteur… Mission accomplie, Michèle! L’éloquence de ton poème as su toucher nos êtres de façon inouïe.
http://recantodasletras.uol.com.br/poesiasdeamor/2411999
Muito prazer em ver no seu poema minhas intenções em aprender francês.
Sucesso!
Poétique expression de notre couleur locale accompagnée bien sûr du visage extasié de Michèle Voltaire Marcelin.
“…un vertige de colibri qui s’échappe de ma poitrine”.
” Entrez dans mes yeux …Venez dans mes cheveux”.
Et laissez votre imagination en délire s’abreuver de “la pluie de mes paupières…comme une caresse de demoiselle”.