Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Apollinaire (Alcools)
http://fr.youtube.com/watch?v=zg7eMk88BC4&feature=related
http://fr.youtube.com/watch?v=xUS-eIw7_Eg
Né en 1880, ce poète de l’air du temps, de l’amour, de la diversité, du parfum, des fleurs, des villes, est mort à 38 ans en nous laissant une oeuvre déterminante.
Maurice Vlaminck, Portrait de Guillaume Apollinaire (1903)
Guillaume Apollinaire (Wilhelm de Kostrowitzky) est né en août 1880 à Rome. Il est le fils d’un officier italien et d’une Française. Cette dernière s’installe à Paris en 1889. Apollinaire travaille pour subvenir aux besoins de la famille et en 1902, il est précepteur en Allemagne. Parallèlement, il publie ses premiers textes. Lorsqu’il rentre à Paris, Apollinaire se lie aux milieux artistiques : ce sera un ami très proche de Picasso. Il aura une liaison avec Marie Laurencin (peintre ), avec laquelle il vivra jusqu’en 1912. En 1913, il connaît le succès avec la publication d’Alcools. Il est mobilisé en 1914, blessé en 1916, et trépané. Il est mort tragiquement de la grippe espagnole en 1918 alors qu’il venait juste de se marier.
Leave a Comment