Il me revient parfois
à la saison des transhumances
une soif de pays
sans cartes ni barbelés
un désir de terre
à façonner comme glaise,
redonner souffle aux choses mortes
faire vivre les pierres
au-dedans de moi-même
afin que se bâtisse un cloître de soleil
où les haies d’herbes folles
seraient une prière
et la branche brisée une chanson d’été.
Claude Benady
Poète Tunisien
1922-1995
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