les arbres étaient lourds de fruits
nous mangions des mangues
nos lèvres et nos mains tachées de sirop jaune
et chaque soir la pluie
ta jambe m’ancrait au lit
je n’oublie pas la misère au dehors mon amour
je n’oublie pas
l’eau déserte
le lit de pierre
au fond de la rivière
les vers luisant dans le ventre des enfants
la faim qui grogne comme un chien
je n’oublie rien
dans le noir
les voix à la radio et tes yeux
prophétisent des malheurs de fin du monde
mais ton étreinte éloigne ma solitude
et fait frémir des ailes d’oiseaux
tout au fond de mon coeur
michele voltaire marcelin
avril 2008
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