La porte grince
L’escalier te vomit
dans un cri de saxo
Puisque tu es venue
rechercher tes affaires
Le lit, la salière
Mon rasoir entraîné
à raser tes sous-bras
Et le morceau de ciel
que tu prends pour du linge
Prends donc, n’oublie pas
la corde à laquelle il pend
Prends surtout la fenêtre,
la radio pour savoir
si le temps sera beau
Et s’il allait pleuvoir,
prends aussi la gouttière
Prends à tour de bras
Prends le jour, le matin
Par sa queue prends le chat
Prends tout ce qui te rappelle
Un souvenir ému,
prends ce qu’on abandonne
Et dont on ne se déprend pas
Jean Raine
J’aime ce poème de Raine. Merci de le lui transmettre.
Patrick.
Thank you to have chosen one of my paintings.